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La commission du Conseil national rejette la "lex USA"

La commission est réunie depuis le début de l'après-midi, ce jeudi. [Keystone - Peter Klaunzer]
Le National se prononcera mardi prochain en plénum. - [Keystone - Peter Klaunzer]
Le règlement du conflit fiscal des banques suisses avec les Etats-Unis subit un revers. La commission de l'économie du National a rejeté jeudi la loi urgente qui doit permettre de régler le conflit fiscal avec les Etats-Unis. Le plénum tranchera mardi.

Le règlement du conflit fiscal des banques suisses avec les Etats-Unis a du plomb dans l'aile. La commission de l'économie du National a rejeté jeudi la loi urgente qui doit permettre aux banques de livrer des renseignements à la justice américaine sans violer le droit suisse. Le plénum doit se prononcer mardi.

Loi mal partie en plénum

Malgré les résistances, dues en grande partie au manque d'information sur le programme américain et les conséquences d'un refus de la loi, le Conseil des Etats avait fini mercredi par donner nettement son aval à la loi par 24 voix contre 15 et 2 malgré un refus essuyé en commission.

La commission du National a quant à elle pris sa décision par 16 voix contre 9, a indiqué son président Christophe Darbellay (PDC/VS) devant la presse. Cela n'empêche pas le National de donner son aval à la loi, mais c'est mal parti.

Processus encore long

Plusieurs options s'offrent à la Chambre du peuple. A moins qu'elle se rallie sur toute la ligne aux sénateurs, une procédure de divergences s'ouvrira. Un refus à deux reprises de la loi par un seul des deux conseils serait définitif.

Si les Chambres accordent leurs violons et adoptent la loi urgente, celle-ci devra encore passer le cap de la clause d'urgence (avec une majorité des membres nécessaires) et des votations finales.

ats/olhor

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Détails de la loi

Pour coopérer avec le Département américain de justice, chaque établissement ayant encouragé la fraude fiscale pourra souscrire à un programme proposé unilatéralement par Washington, mais tenu secret. La loi donne aux banques les moyens de le faire.

Elle les autorise à communiquer sur leur personnel et des tiers impliqués dans leurs activités outre-Atlantique comme des avocats ou des fiduciaires. Mais le texte les oblige à conclure une convention avec les associations de personnel pour mieux protéger leurs employés.