L'extension de la gare Cornavin, à Genève, devrait se faire en souterrain. Une expertise commandée par le canton et la Ville de Genève, l'Office fédéral des transports et les CFF, dont les résultats ont été rendus public vendredi, privilégie cette solution au détriment d'un agrandissement en surface (voir le communiqué).
Les CFF avaient pourtant, dans un premier temps, affiché leur préférence pour la construction de deux voies en surface d'ici à 2025 pour permettre à Cornavin d'accueillir plus de trains.
Les Grottes épargnées
Le projet prévoit la construction à 17 mètres de profondeur d'un quai et de deux voies, sous le viaduc des trains en provenance de France. Les travaux, dont les coûts sont estimés à 1,2 milliard de francs, pourraient commencer en 2020 et s'achever cinq ans plus tard.
L'agrandissement de la gare de Cornavin se ferait côté Jura, en partie sous le viaduc utilisé par les trains venant de France. La construction d'une extension directement sous les quais a été abandonnée, car l'option impliquait la fermeture de voies pendant le chantier, coûtait plus cher et ne respectait pas le délai de 2025.
Le projet privilégié par l'expertise à l'avantage de pouvoir se faire sans destruction d'immeubles. Les bâtiments du quartier des Grottes seront préservés même en cas de nouvelle extension à partir de 2030, avec la réalisation possible de deux voies souterraines supplémentaires qui viendraient s'ajouter aux deux déjà existantes.
ats/pb
Voies libérées pour le CEVA
L'agrandissement en sous-sol retenu par les experts permettrait, en 2025, de faire partir 40 trains par heure de Cornavin. Aujourd'hui, ce chiffre s'élève à 30 trains par heure.
Les deux voies souterraines qui devraient être construites serviraient aux trains circulant entre Genève-Aéroport et Lausanne.
Des voies en surface pourraient ainsi être libérées pour le CEVA, la ligne ferroviaire reliant Cornavin à Annemasse (F) dont le chantier doit se terminer en 2017.