Les partis et milieux concernés avaient jusqu'à vendredi pour se prononcer sur le deuxième paquet de mesures du programme "Via sicura" destiné à faire baisser le nombre d'accidents sur les routes.
Alcool et jeunes conducteurs
La Fédération routière suisse, qui compte parmi ses membres le TCS, l'ASTAG et l'ACS, s'opposent vivement à l'interdiction absolue pour les jeunes conducteurs de rouler sous l'influence de l'alcool, estimant que la limite actuelle (0,5‰) est suffisante.
Le tour de vis censé entrer en vigueur en 2014 concerne aussi les moniteurs d'auto-école et les accompagnants d'apprentis conducteurs ainsi que les chauffeurs de taxis, de poids lourds et de véhicules qui transportent des marchandises dangereuses.
L'Association suisse des moniteurs de conduite est, elle, favorable à cette nouvelle limitation, tout comme l'Association transport et environnement (ATE).
Opposition gauche-droite
La Fédération des médecins (FMH) se félicite des sanctions plus sévères prévues contre les conducteurs présentant une forte alcoolémie (>1,6‰). Leur permis leur sera retiré plusieurs mois et ils devront se soumettre à un contrôle médical servant à déterminer s'ils ont un problème d'alcool.
Le deuxième paquet "Via sicura", qui contient également l'obligation d'allumer les phares la journée, est violemment rejeté par les partis bourgeois. Ces derniers estiment qu'il va trop loin. La gauche, elle, soutient ces mesures.
ats/dk
Un programme, trois paquets de mesures
Le premier paquet de mesures du programme "Via sicura" est entré en vigueur le 1er janvier 2013.
Il serre notamment la vis aux chauffards et interdit aux médias audiovisuels d'annoncer les contrôles de vitesse de la police.
Une troisième série de dispositions est prévue pour 2015.
Grâce à "Via sicura", la Confédération espère réduire d'environ un quart le nombre de morts et de blessés sur les routes helvétiques.