Aucune association ni groupement politique d'envergure ne haussent la voix contre la révision partielle de la Loi sur l'énergie, adoptée par le Parlement durant sa session d'été. Le délai pour déposer un référendum - synonyme de votation populaire en cas de succès - s'est ouvert cette semaine et court jusqu'au 24 octobre. Mais personne ne sort du bois.
Cette révision est le résultat d'un grand jeu d'équilibre entre forces politiques - autrement dit, un subtil compromis.
Si aucun référendum n'est lancé, le PS a annoncé qu'il abandonnera son initiative "Cleantech". Le parti a donc revu ses exigences écologiques à la baisse puisque, contrairement à l'initiative, la Loi sur l'énergie revisitée ne concerne que l'électricité et pas les autres formes d'énergie comme le pétrole.
Texte moins contraignant
A l'UDC, on fait le poing dans sa poche. Le parti a en partie obtenu ce qu'il souhaitait, c'est-à-dire une promotion des énergies renouvelables moins contraignante pour les entreprises gourmandes en électricité.
Les lobbies libéraux, eux, s'en contentent et attendent. Il n'est pas question pour les "pro-nucléaire" de parler de virage énergétique. La véritable bataille aura lieu lorsque la stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral sera présentée.
D'ici là, les vrais gagnants sont les petits propriétaires de panneaux solaires. Il leur sera plus facile d'accéder à une rétribution. A moins qu'un outsider politique isolé lance le référendum et trouve des relais.
Loïs Siggen Lopez/oang