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La libéralisation de l'ouverture des shops de stations-service en question

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Ouvrir les shops des stations-service la nuit et le dimanche ne permettrait plus aux gens de se reposer, selon le comité référendaire. - [Fabrice Coffrini]
Un référendum lancé par Unia invite les Suisses à se prononcer sur la libéralisation des heures d'ouverture des shops des stations-service.

Le projet inscrit dans la Loi sur le travail une base légale qui permet aux magasins de stations-service situés sur les aires d'autoroutes ou le long d'axes de circulation importants fortement fréquentés par les voyageurs d‘employer du personnel 24 h sur 24, à condition que les marchandises et les prestations qu'ils proposent répondent principalement aux besoins des voyageurs. Unia a lancé un référendum contre ce projet.

Un projet préjudiciable pour la santé

Selon le syndicat, le personnel de vente, déjà soumis à des horaires morcelés, à du travail sur appel même le samedi et à des salaires très bas, ne veut pas une extension des horaires d'ouverture des magasins. De même, Unia estime que les citoyens refusent depuis plusieurs années la journée de travail de 24 heures.

Le comité référendaire juge également que la société du 24 h/24 est préjudiciable à tout le monde, car elle engendre du stress et nuit à la qualité de la vie de famille. Les gens doivent pouvoir jouir de leur congé et se reposer, au risque de voir leur santé en pâtir.

Un projet favorable pour l'économie

Selon le comité en faveur de la Loi sur le travail, ce projet défend au contraire les emplois, car il ne touche pas à la protection des travailleurs ni aux horaires de travail, mais uniquement à la question des assortiments. Or, réduire l'assortiment durant la nuit reviendrait à réduire le chiffre d'affaires et, par conséquent, à devoir licencier du personnel, calcule le comité.

Les défenseurs du projet rappellent également que 24 shops de stations-service sont ouverts jour et nuit en Suisse, uniquement sur les axes routiers principaux et là où ils répondent à un réel besoin.

Victorien Kissling

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Les mots d'ordre

Le syndicat Unia est à l'origine du référendum facultatif. Parmi les partis qui se sont déjà prononcés, les socialistes, Les Verts et le parti évangélique invitent également à s'opposer à la révision de la Loi sur le travail, tout comme l'association Travail.Suisse.

A l'inverse, l'UDC, le PLR, le PDC et les Vert'libéraux soutiennent la loi, avec les associations economiesuisse, routesuisse, et l'Union suisse des arts et métiers.

Le Conseil national avait lui adopté le projet par 128 voix contre 59 et 2 abstentions, le Conseil des Etats par 29 voix contre 11 et 3 abstentions.