En remplacement de la loi sur les épidémies datant de 1970, le Parlement a proposé une révision qui accorde davantage de pouvoir à la Confédération dans la gestion des menaces épidémiques, tout en répartissant plus clairement les tâches avec les cantons.
Contre la vaccination obligatoire
Le comité référendaire regrette avant tout que cette nouvelle loi permette à la Confédération de rendre une vaccination obligatoire, alors que seuls les cantons en avaient la compétence jusqu'alors. Il craint également que cette nouvelle disposition ne soit motivée d'abord par des raisons économiques.
Autre source d'inquiétude pour les référendaires, le lien entre la Suisse et l'Organisation mondiale de la santé, qui décide d'élever ses niveaux d'alerte au niveau mondial en cas de pandémie avérée. Or, selon le comité, la grippe saisonnière dépasse chaque année les niveaux d'alerte au niveau mondial et, par conséquent, la Suisse devrait rendre la vaccination obligatoire même dans ce cas.
Pour la réduction du nombre d'infections
Pour les défenseurs de cette loi, l'argument de la vaccination obligatoire ne tient pas dans le sens où la Confédération ne pourrait le faire qu'en cas de situation exceptionnelle et avec l'accord des cantons. De plus, cette meilleure coordination entre les divers acteurs de la santé permettra de réduire le nombre d'infections par des virus dangereux comme le coronavirus, et le nombre d'infections à l'hôpital, estime le comité en faveur de la loi.
Enfin, les réglementations concernant la protection des données des patients sont ancrées dans la nouvelle loi, ce qui garantit une meilleure transparence et un anonymat.
Victorien Kissling
Les mots d'ordre
Le comité référendaire se compose notamment de membres de l'UDC, seul parti national à s'opposer à la loi. L'Association suisse pour l'homéopathie et des professionnels des médecines alternatives s'y opposent aussi.
En revanche, es Libéraux-Radicaux, le PBD, le Parti socialiste, les Vert'libéraux et le Parti évangélique soutiennent la loi. Les Verts approuvent aussi le texte, mais à une courte majorité.