Le comparateur en ligne Comparis.ch attaque le Département fédéral de l'intérieur en justice pour abus d'autorité, faux et violation du secret de fonction. L'affaire avait démarré avec le lancement en septembre 2011 de Priminfo.ch, le comparateur de primes de l'Office fédéral de la santé publique.
Ce dernier - qui dépend du DPI - souhaitait assurer un accès plus transparent aux primes des différentes assurances maladie, car Comparis, société privée, était soupçonnée de chasser les bons risques et de les diriger vers des assureurs contre rémunération.
En juin 2012, l'OFSP et Comparis avaient trouvé un accord: l'OFSP continuerait de publier les primes sur Priminfo.ch mais ne proposerait plus de lien direct sur les offres des assurances maladie. Mais, deux mois plus tard, "L'Hebdo" révélait une attaque informatique de Comparis contre le comparateur de l'Etat. A la suite de quoi le DFI dénonçait l'accord et portait plainte pénale auprès du Ministère public zurichois.
Dommages à l'image
Or, aujourd'hui, Comparis contre-attaque sur la base de documents internes utilisés par le Ministère public zurichois dans son enquête. Ces pièces montrent que le DFI et l'OFSP avaient renoncé à porter plainte en septembre 2011 dans le but "de jouer cet atout" plus tard, comptant sur les dommages à l'image que la révélation du piratage infligeraient à Comparis.
L'accord trouvé au printemps 2012 entre le comparateur privé et l'OFSP a donc été signé en toute connaissance de cause, selon Comparis. Le DFI prend acte de la plainte pénale mais rejette les accusations et précise que l'accord passé entre l'OFSP et Comparis reste en vigueur.
ats/pym