La volonté des Suisses d'améliorer et d'accélérer les procédures d'asile a été déterminante dans leur acceptation nette (78,4%) de la révision de la loi sur l'asile le 9 juin. Plus du tiers des votants ont dit "oui" au texte pour cette raison, révèle l'analyse VOX publiée mercredi.
Viennent ensuite l'argument selon lequel il y a trop d'étrangers, de requérants et de criminalité en Suisse ainsi que la volonté de durcir les procédures d'asile. Prises ensemble, ces deux dernières motivations réunissent autant de suffrages que la première.
Le non, en faveur des réfugiés de guerre
Comme par effet miroir, la principale raison avancée par les Suisses qui ont rejeté la révision est d'avoir voulu s'opposer à un durcissement supplémentaire, en particulier à l'égard des réfugiés fuyant les guerres et dictatures (36% des réponses pour le "non").
En outre, environ un cinquième des citoyens disent avoir voulu faire obstacle à l'accélération et la détérioration des procédures.
ats/moha
Plus de 1500 personnes interrogées
Le sondage, mené sous forme d'interviews téléphoniques auprès d'un échantillon de 1507 personnes ayant le droit de vote, a été conduit sur l'ensemble de la Suisse au cours des deux semaines qui ont suivi la votation.
Il a été mené par l'institut de recherche gfs.bern, l'analyse des données ayant été effectuée par le Département de science politique et relations internationales de l'Université de Genève. La marge d'erreur est de 2,4%.