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Des soldats s'engagent pour l'abolition du service militaire obligatoire

Christen 0 [LUKAS LEHMANN]
Le soldat Michael Christen, que l'armée n'a apparemment pas réussi à sauver ... de l'ennui. - [LUKAS LEHMANN]
Un groupe de soldats et un comité issu des partis bourgeois soutiennent l'initiative du Groupe pour une Suisse sans armée qui demande l'abolition de l'obligation d'effectuer son service militaire.

L'initiative du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) pour l'abolition de l'obligation de servir peut compter sur des soutiens inattendus: un groupe de soldats suisses et un comité "Bourgeois contre l'obligation de servir" s'engagent en faveur de l'initiative, soumise au peuple le 22 septembre.

Tous les membres du "comité de soldats contre l'obligation de servir" se rejoignent sur un point: leur service militaire était inutile. Selon eux, les structures, archaïques, pourraient être revues, permettant à l'armée de devenir un employeur attractif. Le groupe ne compte que 20 membres qui espèrent qu'il s'étoffera d'ici la votation.

Le comité "Bourgeois contre l'obligation de servir" compte lui près de 100 adhérents, pour la plupart des jeunes libéraux-radicaux issus de plusieurs cantons. L'armée XXI est bien trop chère, ont-ils exposé lors d'une conférence de presse à Zurich. Pour eux, l'obligation de servir représente également une charge importante pour l'économie nationale.

ats/pym

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Le blues du soldat Christen

"En tant que soldat engagé en service long, le service militaire s'est résumé à un seul combat: celui contre l'ennui", a affirmé Michael Christen, soldat comptable de troupe, jeudi lors d'une conférence de presse à Berne.

Ses descriptions du quotidien militaire sont peu flatteuses pour l'armée suisse. Son travail de comptable de troupe ne l'occupait que deux heures par semaine. Il meublait ses heures vides en lisant, en regardant des films et en dormant - beaucoup. Les nuits de 12 à 14 heures étaient devenues la norme, raconte-t-il.

La présentation faite par Michael Christen est représentative de ce qu'ont vécu ses cinq autres camarades présents devant les médias. Ils précisent ne s'opposer qu'à l'obligation de servir, mais pas à l'armée. Le modèle actuel leur semble cependant dépassé.