L’extraction dite non conventionnelle d’énergie fossile est dangereuse pour les êtres humains et l'environnement, a déclaré lundi devant les médias à Berne Adèle Thorens, co-présidente des Verts suisses.
Son parti craint que du gaz de schiste ne soit produit en Suisse, même si aucun projet n'existe pour l'heure. C'est pourquoi il veut que la méthode de la fracturation hydraulique ("fracking") soit interdite ou soumise à un moratoire au niveau fédéral et transfrontalier, sauf pour la géothermie.
Risques sismiques
Pour extraire du gaz de schiste, il faut fracturer les roches dans lesquelles il est piégé en injectant de grandes quantités d'eau sous pression avec des additifs chimiques. Les risques de cette technique sont avérés, selon Adèle Thorens. La nappe phréatique peut être contaminée et des séismes sont possibles.
Pas question en revanche d'interdire la fracturation hydraulique pour les forages géothermiques. Mais des règles rigoureuses doivent encadrer et sécuriser cette pratique. Les Verts exigent en outre une étude de l'impact sur l'environnement pour les projets prévus à l'étranger dans les régions frontalières, afin qu'il soit possible de mieux évaluer les conséquences de ces projets sur la Suisse.
Notre carte interactive de l'estimation des bassins de gaz de schiste en Europe:
ats/fb
Craintes sur les entreprises
Les Verts craignent que des entreprises se cachent derrière des forages exploratoires pour du gaz naturel alors qu'elles recherchent en réalité du gaz de schiste.
Le député au Grand Conseil neuchâtelois Fabien Fivaz a critiqué les objectifs "non transparents" du groupe britannique Celtique Energie, qui prévoit un forage à Noiraigue (NE).