L'enquête de l'Office fédéral de l'informatique et de la technologie menée après la publication d'un tweet consacré au procès du soldat américain Manning sur le compte du conseiller fédéral Alain Berset le 6 août dernier n'a pas permis de confirmer la thèse d'un piratage. Les experts évoquent une possible erreur du ministre ou de son entourage.
Un lien menant vers une vidéo de la RTS avait été publié début août sur le fil Twitter d'Alain Berset, avant d'être effacé. La raison: le conseiller fédéral n'était pas l'auteur du message, affirmait-t-il alors, précisant dans un nouveau tweet que son compte avait été hacké.
Simple publication malencontreuse?
Les conclusions de l'enquête ne permettent pas de déterminer s'il s'agit d'un piratage ou d'une erreur. C'est ce que déclare mardi la cheffe de la communication du Département fédéral de l'intérieur. En fait, le tweet a pu être publié malencontreusement par un des très rares collaborateurs du conseiller fédéral à posséder le mot de passe du compte. Une erreur de manipulation d'Alain Berset lui-même ne peut également être exclue, bien qu'il s'en défende.
Le Tweet a pu aussi être publié par un pirate informatique, mais l'enquête interne n'a pas permis de prouver cette version de l'acte malveillant.
Stéphane Deleury/oang
Embarras du DFI
Dans l'entourage d'Alain Berset, on ne souhaite pas donner d'importance à cette affaire et l'enquête ne sera pas rendue publique. Le ministre, lui, va continuer à être actif sur Twitter, mais ses services ont pris quelques mesures: les mots de passe ont été changés, tout comme les appareils.