Un an et demi après l'introduction du nouveau système de financement hospitalier en Suisse, une étude de comparis.ch révèle que certains cantons ne jouent pas le jeu "et protègent leurs hôpitaux par des subventions plus ou moins cachées", explique Felix Schneuwly, expert en assurance maladie chez le comparateur en ligne.
Certains cantons, notamment romands, comme Genève, Jura et Valais, faussent la concurrence. "Ces cantons poursuivent essentiellement des objectifs de politique régionale et ne mettent pas au premier plan l'encouragement de soins hospitaliers avantageux", relève l'expert.
Zurich jugé bon élève
D'autres en revanche ont créé les meilleures conditions en faveur de la concurrence. Le canton de Zurich est par exemple le seul à régler les achats de prestations via une procédure d'appel d'offres publique "selon des critères objectifs" alors que d'autres cantons privilégient leurs propres hôpitaux.
Pour le comparateur en ligne, ces distorsions dans la régulation hospitalière impliquent d'importantes divergences entre les cantons en termes de soins hospitaliers et désavantagent ceux qui visent la concurrence.
ats/amitt
Le but du nouveau système
Introduit en 2012, le nouveau financement hospitalier facture la prise en charge d'un patient en fonction de la maladie traitée, et non plus en fonction des traitements particuliers ou du temps d'hospitalisation.
Ce système vise à garantir des soins hospitaliers plus transparents et plus homogènes dans toute la Suisse grâce à des prestations comparables. L'idée est de réduire la hausse des coûts de la santé en soumettant les hôpitaux à une concurrence plus soutenue.