La corruption lors des attributions de la Coupe du monde de football ou des Jeux Olympiques devrait être désormais punissable. La révision du droit pénal mise en consultation par l'Office fédéral de la justice (OFJ) prévoit la poursuite d'office de la corruption privée. La FIFA et le CIO, mécontents, jugent le texte biaisé (lire: Révision du code pénal pour lutter contre les scandales sportifs).
La révision de la loi est bien trop centrée sur la FIFA, s'est énervée cette dernière. A tel point qu'il faudrait plutôt parler de "Lex FIFA", a-t-elle réagi à l'issue de la procédure de consultation. L'organisation demande donc que le texte ne soit plus autant focalisé sur elle et qu'il soit rédigé de manière plus neutre et objective.
Associations sportives dans le viseur
Le Comité international olympique (CIO) partage cet avis. Il estime que la modification législative ne devrait pas apparaître "comme visant particulièrement le comportement des associations sportives", au risque de laisser croire que le secteur est particulièrement touché par ce fléau.
L'UEFA n'a pas pris position à l'issue de la consultation lancée par l'Office fédéral de la justice (OFJ) et n'a pas souhaité faire d'autres commentaires.
ats/pb
Jusqu'à trois ans de prison
La modification de la loi rend punissable toute personne qui corrompt ou se laisse corrompre.
Elle risque alors jusqu'à trois ans de prison.
Les sanctions peuvent désormais s'appliquer à des entreprises.
Jusqu'à présent, la corruption privée était réglée au moyen de la loi contre la concurrence déloyale (LCD).