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Le Conseil des Etats opposé à l'abandon du remboursement des IVG

La loi d'application sur l'IVG entrera en vigueur le 1er octobre
A l'instar du Conseil national, le Conseil des Etats a rejeté l'initiative qui vise à rayer l'IVG des prestations couvertes par l'assurance de base.
Les avortements devraient continuer d'être pris en charge par l'assurance maladie de base. Après le National, le Conseil des Etats a rejeté lundi tacitement  l'initiative populaire demandant l'arrêt du remboursement des IVG

Les sénateurs ont rejeté l'initiative populaire "financer l'avortement est une affaire privée". Dans la foulée, le Conseil des Etats a aussi refusé l'idée d'un contre-projet.

L'initiative a été lancée par les milieux opposés aux IVG. Ses partisans sont issus de l'UDC, du PDC, du PLR, du PEV, de l'UDF et des milieux religieux. Le texte vise à ce que l'intervention soit biffée du catalogue des prestations remboursées par l'assurance maladie de base. "De rares exceptions concernant la mère" seraient tolérées. Il s'agirait notamment des cas de viols ou lorsque la vie de la femme enceinte est en danger.

"L'initiative crée un lien entre la situation économique des personnes et la décision d'avorter. C'est dangereux", a relevé Pascale Bruderer (PS/AG). Seules les plus riches pourraient s'offrir une IVG. Les autres devraient mener leur grossesse à terme contre leur gré ou avorter en contournant les prestations médicales.

Les économies avancées ne permettent pas de justifier l'initiative, ont estimé la plupart des sénateurs. Elles se monteraient à quelque huit millions de francs, soit 0,03% des frais à charge des caisses, a précisé Christine Egerszegi (PLR/AG).

ats/pym

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