L'ouverture des shops divise toujours
A trois semaines du scrutin, les Suisses restent divisés sur les horaires d'ouverture des shops. Alors que 48% d'entre eux se déclarent pour ou plutôt pour une libéralisation, 45% sont contre ou plutôt contre, selon le second sondage de gfs.bern publié mercredi pour le compte de la SSR. Le résultat s'annonce serré le 22 septembre bien que le "oui" ait gagné deux points sur le "non" par rapport au premier sondage publié le 16 août.
Le projet de loi, qui permet d'employer du personnel 24h sur 24 dans certains magasins de stations-service, n'échappe pas au clivage gauche-droite. L'écart entre les partis reste toutefois ténu. Le soutien le plus fort vient des sympathisants du PLR (67%), alors que dans les rangs de l'UDC, le oui dépasse tout juste le non (49 contre 47%). Tout aussi divisés, mais en proportions inverses, les proches du PDC rejettent la libéralisation à 49%. Du côté des socialistes et des Verts, l'opposition l'emporte, respectivement à 57 contre 38% et à 55 contre 38%.
Les résultats reflètent le conflit entre ville et campagne: les partisans à la libéralisation sont plus nombreux dans les grandes agglomérations (51%), qui votent d'ordinaire plutôt à gauche, qu'à la campagne (44%), habituellement plutôt à droite. Les régions linguistiques se distinguent également: 52% des Romands s'opposent au projet de loi alors que 55% des Tessinois sont favorables à une libéralisation des horaires.
Autre constat intéressant: la libéralisation des horaires séduit davantage les hauts revenus. En effet, seul un tiers (33%) des personnes gagnant moins de 3000 francs par mois approuvent le projet de loi, alors que chez les salariés gagnant plus de 7000 francs, cet objet comptabilise plus de 50% d'opinions favorables.
Non à la fin du service militaire obligatoire
Deux tiers (63%) des Suisses rejettent l'initiative du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) qui prévoit de mettre fin au service militaire obligatoire. Seuls 31% des citoyens se déclarent pour ou plutôt pour la fin de l'obligation de servir. Le 16 août, ils étaient 35%.
La polarisation gauche-droite, très forte sur cette question, demeure. Les sympathisants du PLR sont à 84% contre l'initiative, ceux de l'UDC à 91%. Si la tendance s'inverse à gauche de l'échiquier politique, la majorité n'est toutefois pas flagrante avec tout de même 30% des militants socialistes opposés au texte soumis par le GSsA.
Les jeunes sondés sont plus favorables à l'abrogation du service militaire obligatoire, indépendamment de leur sexe. Au total, 45% des moins de 40 ans soutiennent l'initiative contre seulement 15% des plus de 65 ans. De façon générale, le nombre de partisans de l'initiative augmente avec le niveau d'étude et le revenu. Le soutien est également plus fort dans les grandes agglomérations ( 38%) qu'à la campagne (23%) et en Suisse romande (37%) qu'outre-Sarine (30%).
Vers un score serré sur les épidémies
Le camp des partisans à la nouvelle loi sur les épidémies, soumise à référendum, est parti avec une longueur d'avance qu'il a réussi à maintenir jusqu'ici: 49% contre 39%. Avec 12% d'indécis, il ne bénéficie toutefois pas d'une majorité absolue, souligne le sondage qui invite à la prudence dans les pronostics.
Afin de dépister, prévenir et combattre les maladies transmissibles pour mieux protéger la population, la nouvelle loi accorde davantage de pouvoir à la Confédération tout en répartissant les tâches avec les cantons.
Les plus favorables à l'initiative sont les sympathisants du PDC, à 62%. Ils sont suivis par ceux du PS (58%) et du PLR (51%). Quant aux détracteurs, ils se recrutent dans les rangs de l'UDC (51%) et des Verts (49%).
Votations du 22 septembre, second sondage
Juliette Galeazzi
Un échantillon dépassant 1400 personnes
L'institut de recherche gfs.bern a réalisé ce sondage pour les médias SRG SSR.
Un échantillon représentatif de 1406 électeurs a été interrogé à travers la Suisse entre le 30 août et le 7 septembre.