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"Comment cet homme a-t-il pu être autorisé à acheter un couteau?"

La prison de Champ-Dollon (GE) abrite le centre thérapeutique. [Keystone]
Affaire Adeline: colère et consternation dans la presse dominicale / Le 12h30 / 1 min. / le 15 septembre 2013
Interrogée par Le Matin Dimanche, la maman de la sociothérapeute assassinée exprime son incompréhension quant au déroulement du drame. Elle dit "vivre dans la peur" que le meurtrier s'en prenne à son autre fille.

Quatre jours après le meurtre de sa fille, sociothérapeute au centre de La Pâquerette à Genève, la maman d'Adeline, s'est exprimée dans Le Matin Dimanche. Elle fait part de son incompréhension, notamment en livrant des détails sur le crime.

"Ma fille et Fabrice A. ont fait des courses. Ils ont acheté un couteau destiné à nettoyer les sabots des chevaux", révèle la maman. "Lorsqu'il a commis les viols qui lui ont valu 20 ans de prison, il s'est servi d'un couteau. Pourquoi a-t-il pu en acheter un?", s'étonne-t-elle.

Concernant  le délai entre le rendez-vous non honoré par sa fille et le meurtrier présumé au centre équestre (11h) et l'alerte de la police (16h), la maman estime que "cela n'a plus d'importance. Ma fille ne reviendra pas, et à 16h le mal était déjà fait".

"Nous vivons dans la peur"

Dans l'immédiat, la maman d'Adeline aimerait surtout que la police arrête le fugitif. "Il a volé le téléphone de ma fille. Dedans, il y avait les coordonnées de sa grande soeur et de ses trois enfants".

"Nous vivrons dans la peur que le meurtrier ne s'en prenne à elle aussi longtemps que la police ne l'aura pas interpellé", conclut la maman d'Adeline, qui se demande toujours comment sa fille a été amenée à accompagner seule un homme condamné à deux reprises pour viol.

Lire aussi: Le centre équestre où se rendait Fabrice A. visé par une pétition

asch

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Adeline voulait démissionner

Si elle adorait son travail et comptait plus de 200 "sorties accompagnées", la sociothérapeute assassinée avait commencé à développer des craintes depuis qu'elle est devenue maman, il y a huit mois.

"Elle ne se sentait pas menacée, mais ses priorités se sont déplacées", explique sa maman dans Le Matin Dimanche. Adeline comptait démissionner et avait même trouvé un nouveau travail.

Pleine de projets, la défunte comptait également se marier encore cette année et déménager en France voisine avec son compagnon, qui avait déjà démissionné de La Pâquerette.

Nouvelles mesures proposées

Après la mort d'Adeline, des personnalités politiques s'expriment dans la presse.

Le ministre zougois de la sécurité Beat Villiger se dit favorable à des normes homogènes dans l'encadrement et l'évaluation de délinquants représentant un danger public, notamment un accompagnement exclusivement masculin.

La conseillère nationale Natalie Rickli (UDC/ZH), elle, annonce le dépôt d'une motion pour changer le Code pénal. Un délinquant sexuel ou violent récidiviste ne devrait plus bénéficier de sortie jusqu'au terme de sa peine de prison.

Enfin, Anita Chaaban, qui s'était fait connaître pour son initiative populaire "Internement à vie des délinquants sexuels ou violents", milite pour un registre central pour les délinquants sexuels ou violents. La Saint-Galloise veut lancer une pétition et, si cela ne suffit pas, envisage une initiative populaire.