La chancelière de la Confédération Corina Casanova a affirmé lundi devant le National que le Conseil fédéral n'allait pas abandonner le vote électronique. Son extension ne pourra toutefois se faire qu'après que des exigences plus élevées en matière de sécurité auront été adoptées, a-t-elle précisé.
La polémique est née après qu'un "hacker" a expliqué avoir pu pirater un ordinateur d'électeur lors d'une votation dans le canton de Genève. Il avait ciblé une faille connue de longue date de ce système sans toutefois entrer dans les serveurs de l'Etat.
Pas de calendrier
Les décisions sur les modalités et la date de l'introduction du vote en ligne relèvent de la compétence des cantons, a souligné la chancelière. Actuellement, ils peuvent autoriser jusqu'à 30% de leurs électeurs à voter par voie électronique.
Pas question pour elle d'avancer un calendrier précis pour la suite des opérations. La priorité doit aller aux Suisses de l'étranger, à l'horizon 2015, et aux personnes victimes d'un handicap notamment visuel.
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Une fronde parlementaire
Les conseillers nationaux Jean Christophe Schwaab (PS/VD), Isabelle Chevalley (PVL/VD), Balthasar Glättli (Verts/ZH) et Lukas Reimann (UDC/SG) ont exprimé lundi leurs craintes devant la presse. Avec des motions à la clé.
Pour Jean Christophe Schwaab, le Conseil fédéral doit renoncer à son intention de porter de 30 à 50% la part maximale des électeurs d'un canton admis à voter par voie électronique. Car cela risque de fausser le résultat d’un ou de plusieurs scrutins.
Balthasar Glättli veut de son côté que la Confédération interrompe l'utilisation des systèmes actuels tels qu'ils existent dans les cantons qui pratiquent le vote en ligne, comme Genève. Il demande l'utilisation des systèmes de deuxième génération qui garantissent non seulement la sécurité et le secret du vote, mais qui permettent aussi que toute personne puisse vérifier la transmission correcte de son vote.