L'ancienne conseillère fédérale socialiste Micheline Calmy-Rey estime que son successeur Didier Burkhalter est trop discret face à la situation humanitaire en Syrie. Elle regrette même "le silence" du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans ce dossier.
"C'est le rôle de la Suisse de dénoncer les violations du droit international humanitaire et des droits humains - de quelque partie qu'elles proviennent", a notamment souligné l'ancienne ministre des Affaires étrangères sur la RTS jeudi. "Je pense qu'on pourrait peut-être élever la voix un petit peu fort, parce que - contrairement à ce qu'on pense - la voix de la Suisse dans le domaine humanitaire compte", précise-t-elle.
Un style plus discret au DFAE
De manière plus générale, Micheline Calmy-Rey constate que la politique étrangère de la Suisse n'a pas fondamentalement changé avec l'arrivée de Didier Burkhalter. Mais le style, lui, a évolué. L'ancienne conseillère fédérale estime que son successeur fait la même politique, "avec peut-être moins de communication ou de façon plus discrète et peut-être un engagement plus marqué dans la direction des positions européennes."
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Optimisme dans le dossier iranien
Alors qu'une conférence sur le nucléaire iranien est annoncée à Genève en octobre, Micheline Calmy-Rey dit "avoir beaucoup d'espoir dans l'ouverture iranienne d'aujourd'hui".
Elle salue aussi le retour des Etats-Unis sur l'avant-scène dans ce dossier.
Le discours "engagé" d'Ueli Maurer
Micheline Calmy-Rey s'est dite "ravie" de la récente intervention d'Ueli Maurer devant l'Assemblée générale de l'ONU à New-York. Le discours du président de la Confédération, "pourtant membre de l'UDC et donc critique envers la Genève internationale", était engagé en faveur de cette dernière. Ueli Maurer a dit qu'il allait essayer de mettre à nouveau Genève, en compétition avec d'autres sites, au premier plan.