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Le Conseil fédéral lance sa campagne contre l'initiative 1:12 sur les écarts salariaux

Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann évoque un "autogoal" pour la Suisse. [Marcel Bieri]
Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann évoque un "autogoal" pour la Suisse. - [Marcel Bieri]
La campagne du Conseil fédéral contre l'initiative populaire "1:12 - pour des salaires équitables" est lancée. Au coeur de l'argumentaire, le manque à gagner pour les impôts et assurances sociales.

L'initiative populaire de la Jeunesse socialiste "1:12 - pour des salaires équitables" serait un "autogoal" pour la Suisse. Elle remettrait en question la recette du succès suisse et risque de se retourner contre les personnes aux revenus modestes, a défendu vendredi le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann.

L'équilibre social "non rétabli"

Le ministre de l'économie a lancé devant la presse la campagne du gouvernement contre le texte soumis au peuple le 24 novembre. Selon lui, une intervention de l'Etat dans la fixation des salaires ne permettra pas de rétablir l'équilibre social désiré.

L'initiative veut empêcher que, dans une même entreprise, un employé gagne moins en un an que son patron en un mois. Mais les salariés les mieux rémunérés contribuent plus que la moyenne aux assurances sociales et aux impôts, a rappelé le conseiller fédéral.

Lire aussi Les cantons rejettent "résolument" l'initiative "1:12" des jeunes socialistes

ats/kkub

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Assurances sociales moins alimentées

Si le pays ne compte plus de personnes gagnant plus de 500'000 francs par an, il risque de manquer 600 millions de francs par an dans les caisses de l'AVS et de l'assurance chômage, selon une estimation du Conseil fédéral.

Ces assurances devraient se passer des 550 millions versés à l'AVS par les 12'000 salariés gagnant plus d'un demi-million recensés en 2011 et des 50 millions qu'ils devraient payer avec l'arrivée l'an prochain du déplafonnement de la cotisation de solidarité à l'assurance chômage. "Ce n'est pas un pronostic, c'est une valeur indicative", a toutefois relativisé Johann Schneider-Ammann.