Swiss offre de verser au total 200'000 francs par an dès 2014 aux partis représentés au Conseil fédéral. Les partis qui désirent bénéficier de l'offre doivent en faire la demande auprès de la compagnie aérienne, a indiqué sa porte-parole Susanne Mühlemann, confirmant des informations publiées vendredi par les quotidiens Nordwestschweiz et Südostschweiz.
Deux partis ont accepté l'offre
Jusqu'à présent, Swiss a reçu deux demandes, a-t-elle ajouté, refusant d'indiquer de quelles formations il s'agit (lire ci-contre).
Aucune condition politique n'est liée au don, assure la filiale du groupe allemand Lufthansa. Dans sa lettre aux partis, Swiss écrit toutefois que dans un contexte de compétitivité internationale toujours plus forte, elle pourrait être tributaire également à l'avenir d'un soutien politique.
L'argent sera distribué suivant la force des différents partis aux niveaux fédéral et cantonal. C'est la première fois que la compagnie fondée en 2002 sur les ruines de Swissair finance des partis au niveau suisse.
ats/hof
Ce que répondent les partis
L'UDC a accepté l'offre de la compagnie aérienne Swiss. Le parti est l'une des deux formations ayant formulé une demande auprès de la filiale de Lufthansa, selon les informations de l'agence télégraphique suisse.
Le Parti socialiste renonce, lui, à cet argent. Le PS préfère rester indépendant, a indiqué le porte-parole Michael Sorg. En décembre dernier, après des mois de débats internes, le parti réuni en assemblée générale a décidé de règles strictes sur le financement du parti et Swiss ne répond pas à ces critères. Le débat sur le financement du PS avait été lancé par une offre de Credit Suisse. La banque a proposé "sans condition" un million de francs par année aux partis parlementaires qui le demandent.
PLR et PBD restent, eux, muets. "Nous ne donnons par principe pas d'information sur le financement du parti", a indiqué le secrétaire général du PLR Stefan Brupbacher. Pour le président du PBD Martin Landolt, c'est aux donateurs éventuels de rendre l'information publique le cas échéant.
Même chose chez le PDC: la secrétaire générale Béatrice Wehrli n'a pas souhaité indiquer si le parti avait déjà adressé une demande à Swiss. "Il appartient aux entreprises de décider si elles souhaitent être transparentes quant aux partis qu'elles soutiennent", a-t-elle estimé.