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L'UDC s'oppose à une participation suisse à Galileo, le "GPS européen"

Selon l'Agence spatiale européenne, Galileo offrira une localisation en temps réel au mètre près. [Stephane Corvaja/ESA/dapd]
Selon l'Agence spatiale européenne, Galileo offrira une localisation en temps réel au mètre près. - [Stephane Corvaja/ESA/dapd]
L'UDC a annoncé s'opposer à la participation de la Suisse au programme Galileo, le "GPS européen". Le parti y dénonce une composante militaire incompatible avec la neutralité helvétique.

L'UDC voit dans le projet européen de navigation par satellite Galileo un aspect militaire qui suffit à justifier, selon elle, le rejet de tout engagement de la Confédération dans le programme pour une question de neutralité.

Il apparaît que l'UDC est seule à rejeter ce projet d'accord mis en consultation par le Conseil fédéral jusqu'à lundi, aucun autre parti politique ne s'étant exprimé.

Service pour secours contesté

Pour l'UDC, un service adressé en priorité aux utilisateurs remplissant une mission de service public urgent, le PRS, pose problème, parce qu'il comporte des composantes d'ordre militaire ou liées à la police ou aux services de renseignements. Cependant, l'utilisation de ce service complémentaire nécessiterait la conclusion d'une convention séparée.

La Suisse négocie depuis l'automne 2010 un accès aux prestations de Galileo, qui devrait mettre en orbite une trentaine de satellites d'ici 2020.

ats/mre

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Soutien de la CDC et du Centre patronal

Parmi les rares à répondre à la procédure de consultation, la Conférence des gouvernements cantonaux (CDC) et le Centre patronal soutiennent la participation suisse à Galileo.

Les gouvernements cantonaux soulignent notamment "le grand potentiel que recèle cet accord pour les intérêts de la Suisse".
Pour le centre patronal, la participation au programme permettra à la Suisse de siéger dans les comités importants, même si elle n'aura que le statut d'observateur, et de préserver les meilleures conditions possibles pour la place scientifique et industrielle suisse.

Un financement douloureux

L'UDC estime que Berne n'a pas à financer un projet de prestige de l'UE, prévu initialement sur la base d'un partenariat privé-public - qui a échoué - et finalement financé sur des bases uniquement publiques.

D'où des retards d'une dizaine d'années, des investissements qui ont doublé, un fonctionnement qui a triplé et des rendements réduits de moitié, affirme le parti dans sa réponse.