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Les bas revenus ne profiteraient pas de l'initiative de l'UDC pour les familles

L'initiative de l'UDC avait été déposée en juillet 2011à la Chancellerie fédérale. [Samuel Trümpy]
Seules une hausse des allocations pour enfants pourrait compenser les inégalités pénalisant les familles, estime Travail-Suisse. - [Samuel Trümpy]
Les familles modestes ne sortiraient pas gagnantes avec l'initiative de l'UDC pour les familles soumise en votation le 24 novembre, affirme une étude du syndicat Travail.Suisse publiée lundi.

L'initiative de l'UDC sur la famille ne profitera pas aux bas revenus. C'est la conclusion d'une étude commandée par le syndicat Travail.Suisse. L'inégalité qui pénalise les familles par rapport aux couples sans enfant ne peut être compensée que par des allocations pour enfant plus généreuses.

Une augmentation de ces allocations profiterait en particulier aux petits et moyens revenus et coûterait moins que le cadeau fiscal de l'UDC, estime Travail.Suisse dans un communiqué publié lundi. La proposition du parti de droite ne bénéficie en réalité qu'aux familles à revenu élevé.

L'initiative populaire demande que les familles qui gardent elles-mêmes leurs enfants à la maison puissent aussi faire valoir une déduction d'impôt sur leur revenu annuel. Celle-ci devrait être aussi élevée que celle offerte aux parents qui placent leurs bambins à la crèche.

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ats/kkub

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Comparaison avec la hausse des allocations

La Haute école spécialisée bernoise (BFH) a enquêté sur l'impact qu'aurait une hausse des allocations pour enfant et pour la formation sur les inégalités des revenus en Suisse. Les chercheurs se sont basés sur les données fiscales du canton de Zurich, une base considérée comme valable pour toute la Suisse.

Dans le cas où les allocations pour enfant passeraient à 250 francs et celles pour la formation à 350 francs, le revenu des familles pourrait être relevé de 1% en moyenne. Pour les bas revenus, cela aurait même un impact de +2%. L'inégalité entre familles et couples sans enfant serait ainsi quelque peu réduite, écrivent les auteurs de l'étude.

Selon eux, l'initiative de l'UDC va entraîner des pertes fiscales annuelles de l'ordre de 1,4 milliard de francs, ce qui corrobore les chiffres du Département fédéral des finances. Une hausse des allocations coûterait elle 1,3 milliard de francs.