Le Surveillant des prix Stefan Meierhans entend sévir contre les tarifs de roaming. Le bénéfice de 857 millions de francs réalisés par les opérateurs grâce à ce procédé qui permet d'appeler ou d'être appelés sur son téléphone portable à l'étranger, est intolérable à ses yeux (lire En 2012, le roaming a rapporté 857 millions aux opérateurs suisses).
"On pourrait détacher l'achat du roaming de l'achat de l'abonnement du mobile, pour encourager la concurrence entre les fournisseurs", a-t-il déclaré dans le Journal du matin de la RTS. Un consommateur pourrait concrètement contracter un contrat Swisscom en Suisse et passer chez Orange ou Sunrise à l'étranger.
Pas d'unification des réglementations avec l'UE
Le processus pour un accord souhaité par le Surveillant des prix avec l'Union européenne dans le domaine des télécommunications, notamment du roaming, n'a jamais été entamé. "La situation est bloquée, l'UE ne veut pas de tels accords pour le moment."
Muriel Ballaman/lgr
La position du consultant technologique Richard Hill:
"La marge de bénéfice du roaming est de 80%"
Invité du Journal du matin de la RTS, Richard Hill, consultant en matière de technologies de l'information et ancien cadre de l’Union internationale des télécommunications (UIT) juge que la proposition de Stefan Meierhans pose des problèmes techniques.
"De plus, les opérateurs réalisent leurs bénéfices sur le roaming et les sms et, si on leur ôte la rentabilité du roaming, des opérateurs pourraient faire faillite."
Richard Hill estime à 80% la marge de bénéfice réalisé sur le roaming.