L'initiative 1:12, lancée par les jeunes socialistes et soumise au verdict des urnes le 24 novembre prochain, entend introduire des "salaires équitables" au sein des sociétés suisses.
Elle prévoit ainsi que le manager d'une entreprise soit soumis à une limite claire concernant son revenu. Selon le texte, le salaire d'un dirigeant ne devrait pas dépasser de 12 fois le plus bas salaire d'un employé.
Selon une étude du centre de recherches conjoncturelles de l'Université de Zurich (KOF), cette limite ne concernerait que 1000 à 1300 des entreprises suisses, soit 1,5% d'entre elles.
A titre de comparaison, il faut noter que les salaires réels des Suisses n'ont cessé d'augmenter en moyenne depuis les années 1970.
L’écart se creuse
L'augmentation des salaires est donc palpable pour tous les Suisses, mais la hausse des bas salaires reste moins marquée que celle enregistrée pour les hauts revenus.
Selon une étude de l'Union syndicale suisse (USS), les salaires élevés ont augmenté de 18,7% entre 2000 et 2010. Les bas salaires, eux, n'ont crû que de 5,5% durant la même période et les salaires moyens n'affichent qu'une augmentation de 4,1%.
Mélanie Ohayon