En marge des célébrations sur les 500 ans de l'entrée d'Appenzell dans la Confédération vendredi, la chaîne alémanique SRF a interrogé Ueli Maurer sur le scandale des écoutes américaines qui ne cesse de prendre de l'ampleur.
Le président de la Confédération s'est indigné que les Etats-Unis aient pu espionner des pays alliés (lire: Un document révèle que la NSA a mis sur écoute 35 dirigeants de la planète).
"On ne peut pas surveiller et espionner ses amis. C'est ainsi qu'on perturbe la confiance entre Etats", a déploré le Zurichois. "Même si on est grand et puissant, on ne peut pas s'asseoir sur les petits et écouter leur téléphone".
"La liberté est une valeur fondamentale"
Et d'ajouter: "La liberté est une valeur fondamentale. Espionner ainsi des politiciens ou des citoyens, (...) ça ne fait pas partie de notre culture. Et j'estime que finalement ceci ne renforce pas les Etats-Unis, bien au contraire, ceci les affaiblit".
Questionné sur une éventuelle position officielle de la Suisse, le président de la Confédération a dit qu'il n'y aurait pas de prise de position quant à l'espionnage du téléphone d'Angela Merkel. "Nous sommes toujours en train d'étudier ce qui a pu se passer chez nous et comment nous allons réagir", a-t-il précisé.
ptur
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