Modifié

L'USS prône la négociation pour réduire les écarts salariaux

Daniel Lampart. [Peter Schneider / Keystone]
L'économiste en chef de l'USS, Daniel Lampart plaide en faveur des CCT. - [Peter Schneider / Keystone]
Plus la part des bonus dans la masse salariale est grande, plus les écarts salariaux sont importants, selon l'Union syndicale suisse, qui préconise la négociation pour remédier à cet état de fait.

Depuis les années 1990, les écarts salariaux se sont creusés en Suisse. Et les bonus sont le principal moteur de cette répartition inégale, estime l'Union syndicale suisse (USS). Etude à l'appui, l'organisation plaide pour des salaires fixes, des négociations et des CCT au lieu des bonus.

Car les bonus ne sont pas négociés, mais distribués par les managers et les employeurs. Et les cadres se réservent les parts les plus grandes, note le syndicat.

Pour l'USS, il faut que les salariés puissent participer à la fixation des rémunérations. Celles-ci doivent donc être négociées.

Conventions collectives

"La meilleure garantie pour négocier les salaires, ce sont des conventions collectives de travail (CCT) contenant des dispositions impératives sur les salaires", souligne Daniel Lampart, l'économiste en chef de l'USS.

Par ailleurs, la faîtière syndicale soutient l'initiative 1:12, en votation le 24 novembre, qui vise à restreindre les écarts salariaux dans une entreprise à un rapport de 1 à 12.

ats/pym

Publié Modifié

Les bonus réservés aux "riches"

Selon l'étude de l'USS, qui se base sur l'Enquête suisse sur la structure des salaires de l'Office fédéral de la statistique, les bonus sont passés de 2 à 10 milliards de francs entre 1996 et 2010 dans l'industrie privée. Et ils ont profité quasiment exclusivement aux classes de salaires élevées.

Les salaires du 1% des personnes qui touchent les plus hautes rémunérations (déduction faite du renchérissement) ont en effet augmenté de 39% durant cette période. Dans le même temps, les bas salaires et les salaires moyens ont en revanche dû se contenter d'une hausse de 7 à 8%.