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L'Union syndicale suisse accuse les cantons d'être trop économes

L'Union syndicale suisse (USS), ici son président Paul Rechsteiner.
Le président de l'Union syndicale suisse, Paul Rechsteiner
Pour l'Union syndicale suisse, les cantons ont tendance à se plaindre de leur situation financière pour réduire leurs budgets, menaçant ainsi le niveau de vie des Suisses.

L'Union syndicale suisse (USS) réclame des mesures d'accompagnement plus sévères en matière de libre circulation des personnes. Elle fustige aussi les paquets de mesures d'économies adoptés par les cantons.

Etude à l'appui, l'USS accuse les cantons de noircir leur situation financière pour tailler ensuite dans leurs budgets alors qu'il n'y a pas d'urgence à le faire. Ils menacent ainsi le bien-être en Suisse, surtout lorsque les coupes touchent la formation et les infrastructures, écrit la faîtière syndicale dans un communiqué.

Pessimisme des cantons

Selon l'étude de l'USS, la situation financière des cantons est nettement meilleure que ce qu'en disent leurs gouvernements. Globalement, elle est bonne. De plus, la fortune nette des cantons est plus élevée que leurs dettes. Mais les gouvernements ignorent cette situation et fondent généralement leurs perspectives financières sur des prévisions bien trop pessimistes.

ats/pym

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Pour des salaires suisses en Suisse

Les délégués de l'USS demandent au Conseil fédéral de tout mettre en oeuvre pour qu'en Suisse, des salaires suisses soient versés. Dans cette optique, les mesures d'accompagnement visant à lutter contre les effets négatifs de la libre circulation des personnes comportent encore trop de lacunes, selon l'USS.

Autre revendication: les syndicats doivent avoir accès aux chantiers pour y traquer les abus, et les employés qui dénoncent des abus doivent être protégés contre le licenciement. Sans des mesures d'accompagnement plus efficaces, la sous-enchère salariale ne peut pas être empêchée. Et dans ce cas-là, la libre circulation est en danger.