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En dix ans, le nombre de frontaliers a doublé sur l'Arc lémanique

La Suisse romande compte deux fois plus de frontaliers qu'il y a dix ans
La Suisse romande compte deux fois plus de frontaliers qu'il y a dix ans / 19h30 / 2 min. / le 15 novembre 2013
Quelque 90'300 personnes domiciliées dans l'Ain et la Haute-Savoie franchissaient chaque jour la frontière suisse pour aller travailler dans les cantons de Vaud, de Genève et du Valais en 2012.

Le nombre de frontaliers a doublé en dix ans dans l'Espace lémanique, selon un rapport publié vendredi par le Conseil du Léman. Au total, 90'300 personnes, domiciliées dans l'Ain et en Haute-Savoie, franchissent la frontière chaque jour ou chaque semaine pour aller travailler dans les cantons de Vaud, du Valais et de Genève. En 2002, elles étaient 44'500.

Avec une croissance de 7,3% par an en moyenne, le nombre de frontaliers évolue plus vite que celui des emplois dans les régions concernées (+1,7%). Par conséquent, la proportion de postes occupés par des salariés ne résidant pas en Suisse a augmenté de 7% en 2002 à 12% en 2012.

A Genève, un emploi sur cinq (22,5%) est désormais occupé par un frontalier. De fait, le canton offre davantage de places de travail qu'il ne compte de personnes actives.

Les frontaliers dans l'Arc lémanique

Portrait-robot

De plus en plus de frontaliers résident en Haute-Savoie et travaillent dans les cantons de Vaud et du Valais, note le rapport. En dix ans, cette catégorie a enregistré la plus forte croissance (+9,1%), passant de 3200 personnes en 2002 à 7600 en 2012.

La majorité d'entre eux sont employés dans le secteur secondaire, qui reste sur-représenté malgré la forte hausse du nombre de travailleurs frontaliers dans le tertiaire (+9,1% entre 2002 et 2012).

Enfin, un portrait-robot du travailleur frontalier révélerait qu'il s'agit le plus souvent d'hommes, âgés de 25 à 39 ans et salarié.

Zoom sur la région valdo-valaisanne

Juliette Galeazzi

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