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Alain Berset présente la réforme de la prévoyance vieillesse

Le Conseil fédéral présente son plan sur les retraites
Le Conseil fédéral présente son plan sur les retraites / 19h30 / 2 min. / le 20 novembre 2013
Le Conseil fédéral a mis mercredi en consultation sa réforme de la prévoyance vieillesse, qui prévoit la retraite à 65 ans pour les femmes, une baisse du taux de conversion et une hausse de la TVA.

La retraite à 65 ans pour les femmes se concrétise. Le Conseil fédéral a mis mercredi en consultation jusqu'à fin mars la réforme de la prévoyance vieillesse 2020. Les grands axes n'ont pas changé: les rentes du 2e pilier risquent d'être amputées et la TVA va augmenter. Mais les assurés devraient toucher une plus grande part des bénéfices des caisses de pension.

Le Conseil fédéral a décidé de dépasser les clivages et de réunir les mesures nécessaires dans un projet équilibré, a-t-il affirmé devant la presse.

Excédents des assureurs

Si la plupart des mesures étaient connues, le socialiste a introduit une nouveauté qui fleure le compromis: il propose d'améliorer la répartition des excédents que les assureurs engrangent avec la prévoyance professionnelle (LPP). Ainsi, les assurés toucheraient une quote-part minimale de participation aux bénéfices un peu plus élevée, comme le demandent les syndicats depuis des années.

Deux variantes sont en discussion. La première prévoit une hausse de la quote-part minimale de 90% aujourd'hui à 92, voire 94%. La seconde mise sur des taux différents, entre 90 et 94%, selon que l'assureur couvre le risque de vieillesse, ou seulement de décès et d'invalidité.

Adaptation aux marchés financiers

Autre nouveauté introduite dans le paquet, l'idée de fixer le taux d'intérêt minimal pour les avoirs de la LPP rétroactivement. Le taux est actuellement défini à l'avance pour l'année suivante. Près de quatorze mois s'écoulent entre sa fixation et l'imputation de l'intérêt sur l'avoir de prévoyance. La méthode a posteriori permettrait de tenir compte de l'évolution réelle des marchés financiers.

agences/rber

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L'USS rejette ces propositions

L'Union syndicale suisse (USS) rejette la diminution des rentes du deuxième pilier que propose le Conseil fédéral. Cette "plus forte baisse de tous les temps" ne sera pas compensée par l’augmentation de la participation des assurés au bénéfice des assureurs, a dénoncé Doris Bianchi, responsable de la sécurité sociale à l'USS.

Quiconque gagne aujourd’hui 5500 francs par mois, un installateur électricien par exemple, recevra à sa retraite environ 36'000 francs de rentes par an, premier et deuxième pilier additionnés. Après la baisse du taux de conversion, il perdra 1200 francs, déplore l'USS.

L’organisation rejette aussi le relèvement à 65 ans de l’âge de la retraite des femmes. Celles-ci touchent souvent, suite à la naissance d’un enfant et à cause de leurs salaires inférieurs à ceux des hommes, des rentes plus basses que celles de ces derniers. En outre, les travailleuses âgées sont moins recherchées sur le marché du travail que les hommes.

Les institutions de prévoyance satisfaites

L'Association suisse des Institutions de prévoyance (ASIP) salue le paquet de réformes «Prévoyance vieillesse 2020», présenté aujourd'hui par le Conseil fédéral. L'ASIP considère cette vue d'ensemble comme une base de discussion adéquate, qui va dans la bonne direction.

Pour l'ASIP, priorité doit être donnée à l'âge de référence de la retraite à 65 ans pour les femmes et pour les hommes ainsi qu'à la baisse du taux de conversion minimal, mais en maintenant le niveau de prestation.