Deux mois après avoir assoupli les conditions d'obtention d'un visa humanitaire, l'Office fédéral des migrations (ODM) fait un pas en arrière en durcissant les conditions de délivrance du sésame, a révélé jeudi soir l'émission 10vor10 de la SRF.
Alors qu'il suffisait auparavant aux parents de réfugié de prouver leur lien familial de manière crédible, ils devront maintenant s'engager à habiter au domicile du réfugié en Suisse. Celui-ci devra en outre leur adresser une lettre d'invitation dans laquelle il s'engage à subvenir aux besoins de ses parents.
Uniquement des "précisions", selon l'ODM
L'ODM confirme les faits, mais n'y voit que des "précisions". Sa porte-parole, Lea Wertheimer, affirme en outre ne pas vouloir réduire le nombre de demandes d'asile.
Avec ces nouvelles mesures, l'ODM pourra d'une part vérifier si les moyens financiers du foyer d'accueil sont suffisants et d'autre part exiger un test ADN afin de clarifier les liens de parenté en cas de doute.
ats/mac
Association d'aide aux réfugiés "outrée"
L'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR) s'est dite outrée par ce durcissement et demande son annulation immédiate.
642 Syriens ont bénéficié des mesures facilitées
Depuis la mise en place des mesures facilitées en septembre, 642 réfugiés de Syrie sont arrivées en Suisse et cela devrait continuer.
Le nombre de visas délivrés a grimpé depuis début septembre de 800 et à 1400. Toutefois, de nombreux demandeurs d'asile syriens attendent de connaître l'évolution des évènements dans leur pays et ne viennent pas immédiatement en Suisse, selon l'ODM