L'initiative de l'UDC contre l'immigration de masse, en votation le 9 février prochain, "remet en cause la voie bilatérale", a averti lundi le conseiller fédéral Didier Burkhalter dans un entretien accordé à la RTS.
Selon le chef de la diplomatie suisse, cette initiative qui veut réintroduire des plafonds annuels pour tous les étrangers, frontaliers et requérants d'asile y compris, va à l'encontre du succès suisse. De plus, elle "n'apporte pas de solutions" aux problèmes liés à la population étrangère.
"On est en train de rénover la voie bilatérale. Si on change de nouveau complètement les règles du jeu, ce sera beaucoup plus difficile de négocier avec l'Union européenne alors que notre position est bonne à l'heure actuelle", a-t-il poursuivi.
L'accord sur le nucléaire "n'est que le début d'un processus"
"Le plus important, c'est le retour possible de l'Iran dans la communauté internationale", a insisté Didier Burkhalter concernant l'accord signé dimanche entre les grandes puissances et l'Iran sur le nucléaire iranien. Cet accord n'est toutefois "qu'un début, c'est le début d'un processus".
"La Suisse fera tout ce qu'elle peut pour donner le maximum de chances à ce processus", a ajouté Didier Burkhalter. Ce dernier a aussi confié avoir dit lors des négociations au ministre iranien des Affaires étrangères: "Tu peux écrire l'histoire".
Les prochains défis diplomatiques de la Suisse
Par ailleurs, le chef du DFAE a évoqué les prochains défis diplomatiques de la Suisse qui assumera notamment en 2014 la présidence de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE): "La Suisse va créer des ponts au service des individus".
vtom