Le dopage progresse au sein de la population suisse mais le phénomène reste marginal, selon une enquête publiée mardi par la Caisse nationale d'assurance en cas d'accidents (Suva) et réalisée par l'Université de Zurich.
Ritaline en tête
Seuls 4% de la population reconnaissent avoir consommé, sans motif médical, au moins une fois des médicaments délivrés sur ordonnance ou des drogues. La Ritaline figure en tête, suivie par les anxiolytiques et les antidépresseurs. Ces produits sont utilisés prioritairement pour améliorer la concentration, accroître les performances ou relever une humeur dépressive.
Le phénomène a clairement augmenté parmi les adolescents et les jeunes adultes en formation. Près de 14% des étudiants se sont déjà dopés - presque deux fois plus que dans la population active.
Les chercheurs estiment que le problème ne nécessite pas de mesures urgentes en l'état. La Suva, elle, estime qu'il faut réduire stress et insécurité dans le monde professionnel pour prévenir un accroissement du phénomène.
Alexandra Richard/oang
Première enquête du genre
C'est la première enquête du genre en Suisse. Elle a été réalisée auprès de 10'000 personnes, âgées de 15 à 74 ans, exerçant une activité lucrative ou en cours de formation.
A l'heure actuelle, il n'existe aucune autre enquête comparable sur le plan méthodologique en Suisse ni dans les pays voisins, affirme la Suva.