Des militaires suisses devraient continuer à protéger l'ambassade helvétique à Tripoli jusqu'en janvier 2016. Si le Conseil des Etats donne son aval au prolongement, accepté mercredi au National, les soldats poursuivront leur engagement qui a débuté en janvier 2012.
L'opération, qui serait prolongée pour la troisième fois, coûterait 1,9 million de francs, hors salaires des soldats, a précisé Sylvie Perrinjaquet (PLR/NE) au nom de la commission de la politique de sécurité du Conseil national.
Bien que Tripoli ait mis sur pied une police diplomatique, des mesures de sécurité supplémentaires s'imposent, d'après le conseiller fédéral en charge des Affaires étrangères Didier Burkhalter.
Nombreux intérêts en jeu
Il est important de maintenir une représentation diplomatique en Libye, selon Sylvie Perrinjaquet, en raison notamment du rôle important que joue ce pays pour l'approvisionnement énergétique de la Suisse.
En dehors de l'économie, il faut aussi penser à la problématique de la migration, a renchéri Didier Burkhalter, citant notamment les drames de Lampedusa.
ats/mac
Situation toujours tendue à Tripoli
La situation sécuritaire est toujours instable dans le pays et à Tripoli, où au moins 46 personnes ont été tuées et 500 autres blessées dans des heurts avec des milices, le 15 novembre dernier. Suite à ces violences, plusieurs groupes armées ont annoncé leur départ de la capitale.