Dors Leuthard a lancé lundi la campagne en vue des votations du 9 février sur la création d'un nouveau fonds d'infrastructure ferroviaire (FAIF). Celui-ci, doté de 6,4 milliards de francs, devrait permettre le développement du réseau ferroviaire, a plaidé la lundi la cheffe du Département de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication.
La conseillère fédérale affirme que ces 6,4 milliards sont le prix à payer pour un réseau ferroviaire victime de son succès et des besoins croissants de mobilité. Bien que ce dernier ait atteint ses limites, le fonds d'infrastructure ferroviaire améliorera la donne, a assuré Doris Leuthard.
La moitié des fonds pour la Suisse romande
Présent au côté de Doris Leuthard, le conseiller d'Etat valaisan Jacques Melly a indiqué qu'en comptant le canton de Berne, la Suisse romande bénéficiera de près de la moitié de la manne, soit environ 3 milliards.
Des prolongements de quais devraient notamment permettre la mise en service de trains à deux étages entre Genève et Lausanne, et la réduction du temps de parcours entre Lausanne et Berne ou encore entre Bienne et Neuchâtel, a affirmé Jacques Melly (lire aussi: La gare de Lausanne va doubler de capacité d'ici 2025).
ats/mac
Le financement du fonds
Le fonds d'infrastructure ferroviaire garantira le financement de travaux et l'entretien à raison de 6,4 milliards de francs pour la première étape.
Il sera alimenté par les mêmes sources que l'actuel Fonds pour les transports publics (redevance poids lourds, TVA, impôt sur les huiles minérales).
La Confédération y versera 2,3 milliards, les cantons 500 millions par an, soit 200 millions de plus qu'actuellement.
Pour financer le surcoût des projets ajoutés par le Parlement, la TVA devrait être relevée d'un pour mille de 2018 à fin 2030.
Les pendulaires verront quant à eux les déductions fiscales pour les trajets plafonnées à 3000 francs par an en matière d'impôt fédéral direct.
Les cantons sont libres d'adapter leur régime fiscal ou non.