La votation du 9 février porte sur le non-remboursement des IVG par l'assurance maladie, ni plus, ni moins, jurent les partisans de l'initiative soumise au verdict du peuple. En lançant mercredi leur campagne, ils ont assuré ne pas remettre en cause l'avortement.
Leur matériel de propagande n'en associe pas moins l'interruption volontaire de grossesse (IVG) à un meurtre et promet que, si l'avortement n'était plus prise en charge, on pourrait sauver la vie d'au moins 1000 enfants chaque année.
Economies sur l'assurance maladie
L'autre argument mis en avant sont les économies qui pourront être réalisées dans l'assurance maladie. Même si le Conseil fédéral ne les chiffre qu'à 8 millions sur quelque 26 milliards de francs, le comité ne se laisse pas démonter.
Le texte de l'initiative prévoit quelques rares exceptions concernant la mère, en principe si la vie de cette dernière est en danger ou si elle a été violée.
ats/kkub
La majorité des initiants opposés à l'avortement
Le comité d'initiative est composé de représentants de l'UDC, du PDC, du PEV et de l'UDF. Au sein des deux premières formations toutefois, l'initiative ne fait pas l'unanimité.
Les initiants sont pour l'essentiel aussi des opposants à l'avortement. Le régime du délai , en vigueur depuis octobre 2002, autorise une intervention dans les douze premières semaines de grossesse.
Responsabilité reposant sur les femmes?
La dernière salve des initiants concerne les hommes. Selon eux, l'initiative ne les déresponsabilisera pas, bien au contraire. C'est aujourd'hui, parce que l'IVG est gratis, que les hommes peuvent laisser les femmes seules face à leur destin si elles tombent enceintes, estiment-ils.