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Un comité interpartis favorable à l'IVG réplique aux initiants

Une manifestante met des aiguilles sous le sapin de Noël lors d'une action contre l'initiative "financer l'avortement est une affaire privée" ce mardi 10 décembre 2013 à Lausanne. [Aline Staub]
Une manifestante met des aiguilles sous le sapin de Noël lors d'une action contre l'initiative "financer l'avortement est une affaire privée" ce mardi 10 décembre 2013 à Lausanne. - [Aline Staub]
Un comité interpartis d'opposants a lancé jeudi sa campagne contre l'initiative populaire "financer l'avortement est une affaire privée".

L'initiative populaire "financer l'avortement est une affaire privée" doit faire face à un large front. Un comité interpartis d'opposants issus des rangs du PLR, des Femmes UDC, des Femmes PDC, du PBD, des Vert'libéraux, du PS et des Verts a lancé jeudi sa campagne contre le texte soumis en votation le 9 février.

Les arguments des promoteurs du texte sont "hypocrites", dénoncent les représentants du comité. L'initiative ne porte en fait pas sur le financement de l'avortement ou sur un allègement des coûts du système de santé. Elle constitue "bel et bien une attaque frontale" contre le régime du délai, qui autorise une intervention dans les douze premières semaines de grossesse.

Solidarité

L'argument financier des initiants "est tout sauf solide". Seul 0,03% des frais couverts par l'assurance maladie de base découle de l'interruption volontaire de grossesse (IVG). En outre, une partie importante des coûts est "déjà prise en charge par les femmes".

Aujourd'hui, le financement de l'IVG par l'assurance maladie obligatoire garantit la solidarité en faveur des femmes qui se trouvent dans cette "situation extrême et difficile",soulignent les opposants.

>> Lire : Les initiants contre le remboursement de l'IVG entrent en campagne

ats/pym

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Régime du délai

Le régime du délai, en vigueur depuis octobre 2002, a dépénalisé l'IVG. Plus de 70% de la population l'a approuvé en votation. Il enjoint le médecin à s'entretenir de manière approfondie avec la femme et lui remettre un dossier contenant des listes de centres de consultation gratuits, d'associations pouvant apporter un soutien moral ou financier et des possibilités de faire adopter l'enfant.