La Suisse veut intensifier sa lutte contre la contrefaçon de produits médicaux. Le Conseil fédéral a mis mercredi en consultation, jusqu'au 2 avril, un projet permettant de ratifier la convention du Conseil de l'Europe visant à améliorer la collaboration entre les pays et à réprimer les fraudes.
Le commerce de médicaments contrefaits ne cesse de prendre de l'ampleur dans le monde entier. En Suisse, on estime qu'environ 20'000 envois illégaux sont distribués chaque année. Les bénéfices de ce trafic, présentant des risques majeurs pour la santé des consommateurs, sont importants.
Médicrime
Les revendeurs, eux, échappent souvent aux poursuites, puisqu'ils agissent généralement depuis l'étranger, par le biais d'internet. La convention du Conseil de l'Europe, appelée Médicrime, est le premier instrument international visant à juguler le problème.
En clair, il s'agit d'introduire la possibilité de surveiller les envois postaux et les communications ainsi que de recourir à des investigations secrètes comme pour les stupéfiants. Le Ministère public de la Confédération serait responsable des cas importants, alors que l'institut Swissmedic ou les douanes se chargeraient des autres surveillances.
ats/pym