Le syndrome du bébé secoué est rarement le fruit d'une unique crise de nerfs, selon une étude de la doctoresse Sarah Depallens, pédiatre spécialisée en protection de l'enfant qui a analysé les 16 cas diagnostiqués au CHUV entre 2002 et 2013. Dans 70% des cas, les lésions constatées montraient qu'il y avait eu plusieurs épisodes de violences démesurées exercées sur le bébé.
En croisant l'observation des IRM et l'étude des dossiers, la doctoresse a aussi constaté que la moitié de ces nourrissons avait consulté un pédiatre quelques semaines plus tôt, sans que le médecin ne décèle ces maltraitances.
Au moins 10 bébés secoués par année
Au vu de ces résultats, la doctoresse rappelle l'importance de la prévention auprès des parents en difficulté.
En Suisse, chaque année une dizaine de bébés secoués sont diagnostiqués. Leur nombre réel pourrait être plus grand, car seuls les cas graves sont identifiés.
Carole Pantet/lan
Le syndrome du bébé secoué
Le syndrome du bébé secoué est un type de traumatisme crânien non accidentel, provoqué par des secouements violents et répétés.
Les victimes sont des nourrissons dont les pleurs peuvent exaspérer leurs parents ou les personnes qui s’occupent d’eux, à tel point qu’ils en arrivent à secouer ces bébés.
Sous l’effet du secouement, la tête du bébé se balance rapidement d’avant en arrière et son cerveau heurte les parois de son crâne.
Les conséquences de ces traumatismes peuvent être très graves pour l’enfant et inclure des séquelles neurologiques permanentes, ou même la mort.
Les symptômes du bébé secoué
- léthargie
- irritabilité
- vomissements
- convulsions
- difficulté à respirer ou arrêt respiratoire
- bave abondante et continue
- perte de conscience
- hémorragie rétinienne (indiqué par la couleur rouge des yeux)