Le ministre de la défense, et encore président de la Confédération pour quelques jours, Ueli Maurer a profité vendredi de sa rencontre annuelle avec la presse à Adelboden (BE) pour lancer la campagne le Gripen. Le peuple se prononcera vraisemblablement en mai sur l'achat des 22 avions de combat.
Mais celui qui est à 90% sûr de se représenter à l'élection du Conseil fédéral en 2015 a d'abord tenu à affronter les journalistes au cours d'une partie de pétanque sur glace.
Les images de la rencontre entre Ueli Maurer et les journalistes
Dimension géopolitique à considérer
Le ministre de la défense a comparé la défense aérienne au toit d'une maison pour justifier l'acquisition. Or "notre toit se perce lentement". Si cela peut tenir par beau temps, cela ne fera plus l'affaire en cas de tempête.
L'achat des Gripen doit aussi être apprécié dans un cadre géopolitique plus large, selon Ueli Maurer. La Suisse ne sera pas épargnée par les différends concernant des territoires, de voies d'accès ou des ressources. Mais contrairement à auparavant, on ne sait plus d'où et comment attaque l'adversaire.
ats/olhor
Bilan 2013 du président de la Confédération
Le président de la Confédération a également tiré son bilan de "primus inter pares". Et d'estimer avoir rempli la plupart de ses objectifs, même si on aurait toujours pu faire les choses un peu autrement.
Au cours de quelque 130 apparitions, il a toujours plaidé pour la confiance en soi et l'indépendance de la Suisse. Ce pays doit trouver sa voie en tant que petit Etat, sans copier les autres.
Le ministre UDC a défendu avec constance devant les grands de ce monde, que ce soit au Forum économique à Davos ou devant l'assemblée générale de l'ONU à New York, le principe "le droit passe avant la force". Or celui-ci a de plus en plus été mis à l'épreuve ces dernières années.
Pendant son année présidentielle, Ueli Maurer a mené 10 visites officielles à l'étranger et rencontré 17 chefs d'Etat, 11 chefs de gouvernement, 5 ministres des affaires étrangères et 8 ministres de la défense.