Un oui le 9 février à l'initiative UDC contre l'immigration massive ouvrirait une longue période d'insécurité, a martelé la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga mardi à Morges.
Le système de santé suisse emploie 32% de collaborateurs étrangers. Il ne pourrait assurer ses prestations sans eux. A l'hôpital de Morges, où la cheffe du Département fédéral de justice et police s'exprimait devant une centaine d'employés, cette proportion atteint 36%.
Malaise
Simonetta Sommaruga a dressé un tableau nuancé de 10 ans de libre-circulation des personnes. L'augmentation de la population a créé un malaise, a admis la conseillère fédérale. Mais parallèlement, le taux de chômage suisse est à 3% alors que ceux de ses voisins européens dépassent souvent 10%. Et l'immigration est liée à la conjoncture économique.
L'initiative UDC "n'apporte aucune réponse aux vrais défis: elle ne va pas protéger les salaires ni les bonnes conditions de travail, ni l'environnement, ni donner davantage de logements abordables". Le retour à des contingents créerait en revanche de nombreux problèmes et une énorme bureaucratie.
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ats/pym