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Le Japon et les Etats-Unis poursuivent Novartis en justice

Le Valsartan serait efficace pour le contrôle de l'hypertension artérielle, mais pas nécessairement contre les angines de poitrine et  les attaques cérébrales. [Yannick Bailly]
L'entreprise pharmaceutique suisse Novartis est poursuivie en justice par le Japon et les Etats-Unis. - [Yannick Bailly]
Le géant pharmaceutique bâlois Novartis est poursuivi en justice à la fois par les autorités américaines et japonaises. La première plainte traite de corruption, la seconde de publicité mensongère.

Les autorités américaines ont annoncé mercredi qu'elles accusaient Novartis d'avoir versé des pots-de-vin pour doper les commandes de son médicament Exjade, destiné à faire baisser le taux de fer dans le sang, notamment chez les transfusés.

Le groupe aurait "mis en place un système de renvois d'ascenseur" avec la société de pharmacie et services médicaux BioScrip.

Des employés de BioScrip ont passé des "milliers d'appels téléphoniques à des patients couverts par le programme Medicaid dans l'Etat de New York depuis un centre d'appels de l'Ohio. En échange, Novartis recommandait des patients à BioScrip et lui vendait son médicament à prix réduit.

Accusations contestées

Le groupe pharmaceutique bâlois "conteste les accusations et entend se défendre vigoureusement", a indiqué une porte-parole du groupe.

"Novartis avait travaillé avec BioScrip pour s'assurer qu'il disposait des informations nécessaires pour contacter ses patients", a-t-elle affirmé, ajoutant que la société avait ensuite contacté les patients "selon son propre protocole".

afp/jvia

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Publicité mensongère au Japon

Novartis est également sous le coup d'une plainte du ministère japonais de la Santé "pour publicité mensongère et exagérée" concernant un médicament contre l'hypertension, le Diovan (ou Valsartan), comme l'a confirmé jeudi la filiale nippone du groupe.

La branche japonaise Novartis Pharma fait l'objet d'enquêtes depuis que deux universités nippones ont révélé il y a plusieurs mois suspecter des maquillages d'informations visant à exagérer l'efficacité du Diovan.

Le laboratoire affirme cependant qu'il n'a pas truqué les données relatives à ce médicament.