La Chaîne du Bonheur a présenté jeudi un rapport indépendant sur les projets qu'elle a cofinancés après le séisme du 12 janvier 2010 en Haïti.
L'organisme et ses partenaires peuvent en tirer des enseignements utiles pour les opérations similaires, et notamment suite au passage du typhon Haiyan aux Philippines.
Urgence et reconstruction
Le rapport détaillé rédigé par le Groupe URD souligne l'aspect exigeant mais positif de l’approche choisie par la Chaîne du Bonheur en Haïti: lier l'urgence à la reconstruction et au développement avec les mêmes partenaires.
Tony Burgener, directeur de la Chaîne du Bonheur, explique que l'expérience haïtienne a montré "qu'il faut beaucoup s'adapter aux conditions locales" et corriger les erreurs de départ.
Les consultants formulent onze leçons apprises dans quatre domaines: la coordination humanitaire, les standards de reconstruction, l’intégration socio-économique des projets et les liens à établir entre urgence, reconstruction et développement.
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38 millions pour les Philippines
Après le typhon Haiyan, la Chaîne du Bonheur a récolté à ce jour presque 38 millions de francs.
Huit millions ont déjà été investis dans la phase d’urgence pour distribuer de la nourriture, des couvertures et des abris.
Le reste doit servir à reconstruire sur le long terme.
Evaluations sur quatre ans
Le Groupe URD (urgence réhabilitation développement) est une association française de consultants.
Pour son bilan des opérations cofinancées par la Chaîne du Bonheur en Haïti, il s’est basé sur des évaluations menées auprès de huit partenaires impliqués dans la reconstruction.
Un séminaire organisé en octobre 2013 à Port-au-Prince a permis d’intégrer également les prises de position des autorités et de la société civile haïtienne.