Les mesures d'accompagnement, qui protègent les salaires et les conditions de travail suisses, disparaîtraient en même temps que la libre circulation des personnes, que l'UDC veut renégocier. Ceci ne ferait que renforcer le dumping salarial et le travail au noir, a indiqué mardi Vania Alleva, coprésidente d'Unia.
"Renforcement de l'accompagnement"
Les organisations syndicales en appellent au contraire au renforcement des mesures d'accompagnement, à la multiplication des contrôles et au durcissement des amendes en cas d'abus.
"Forme d'apartheid"
Unia compare pour sa part ce système à une "forme d'apartheid", non seulement "inhumain et discriminatoire", mais également "mauvais" pour l'économie. De plus, ce système conduirait inévitablement à une politique des bas salaires encouragée par l'Etat, notamment dans les branches structurellement plus faibles comme l'agriculture, la construction et l'hôtellerie-restauration.
Les migrants ont contribué à la prospérité de la Suisse, insistent les organisations syndicales. Sans eux, des hôtels, des chantiers ou des hôpitaux pourraient fermer.
Le texte de l'UDC serait pour l'instant rejeté avec 55% de "non", selon le sondage dévoilé par la SSR la semaine passée (lire: Sondage SSR: les Suisses diraient non à l'initiative "contre l'immigration de masse").
ats/moha