Fin septembre, la Suisse s'est séparée de la firme danoise ETI, rachetée en 2010 par la société britannique BAE System, qui devait fournir à la Confédération son système de surveillance des télécommunications. Ce dernier, dit Interception System Schweiz (ISS) et qui a coûté 20 millions de francs, n'a jamais fonctionné, comme le révélait la RTS en septembre dernier.
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Le Département fédéral de justice et police (DFJP) s'est donc tourné vers l'entreprise israélienne Verint, anciennement appelée Comverse Infosys, dévoile Le Temps dans son édition de mercredi. Le contrat, d'un montant de 13 millions de francs, a été conclu le 18 décembre. L'opération devrait aboutir à la fin de l'année 2015.
Partenaire de la NSA
Seul hic, cette société, leader mondial en matière d'interceptions électroniques, est un partenaire de l'agence américaine de renseignement (NSA) et a été suspectée d'espionnage illégal après les révélations d'Edward Snowden.
Le responsable du projet au DFJP relativise les risques de failles sécuritaires. Dans les colonnes du Temps, il assure "un très haut niveau de protection" mais regrette qu'il n'y ait "pas d'alternatives internes".
Le choix de Verint suscite des craintes de certains élus: l'interview de Christian Van Singer (Verts/VD)
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Le système actuel obsolète
Aujourd'hui, les écoutes téléphoniques en Suisse s'effectuent sur un système informatique introduit en 2002 et dont la durée de vie était de 8 à 10 ans.
En été 2010, au moment de justifier l'achat de l'ISS, le Conseil fédéral parlait d'un système en "fin de vie".