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Berne lève le gel des fonds ivoiriens bloqués en Suisse depuis 2011

Laurent Gbagbo est emprisonné à La Haye dans l'attente de son procès par la Cour pénale internationale (CPI), qui l'accuse de "crimes contre l'humanité". [AFP - MICHAEL KOOREN]
Laurent Gbagbo est emprisonné à La Haye dans l'attente de son procès par la Cour pénale internationale (CPI), qui l'accuse de "crimes contre l'humanité". - [AFP - MICHAEL KOOREN]
Le Conseil fédéral a levé le gel sur les 21 millions de francs de fonds ivoiriens encore en Suisse alors que des sanctions de l'ONU restent en vigueur contre Laurent Gbagbo et son entourage.

Les 21 millions de francs de fonds ivoiriens encore gelés en Suisse par le Conseil fédéral sont désormais libres d'accès pour leurs propriétaires. Après trois ans, les demandes d'entraide judiciaire n'ont pas donné de résultat.

Le Conseil fédéral a décidé le 18 décembre de ne pas prolonger l'ordonnance datant du 19 janvier 2011, qui arrivait à échéance samedi."Les personnes concernées peuvent disposer à nouveau de leur fortune placée en Suisse, pour autant qu'elle ne soit pas bloquée dans le cadre d'autres procédures", a précisé dimanche le Département fédéral des affaires étrangères, confirmant une information de la NZZ am Sonntag.

Restrictions

Laurent Gbagbo et quelques personnes de son entourage, dont son épouse Simone ou le chef des "Jeunes patriotes" Charles Blé Goudé, restent cependant soumis à des restrictions de voyage et à un gel des avoirs, conséquence des sanctions de l'ONU à l'encontre de la Côte d'Ivoire.

Selon la NZZ am Sonntag, la Suisse n'a toutefois pas bloqué de fonds sur la base de cette ordonnance.

ats/jgal

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La Suisse refuse de servir de coffre-fort

Début 2011, le Conseil fédéral avait décidé le blocage avec effet immédiat des éventuels avoirs en Suisse de Laurent Gbagbo, qui refusait d'accepter les résultats des élections présidentielles, et de son entourage.

Berne estimait alors que la place financière helvétique ne devait pas servir de coffre-fort pour les fonds potentiellement acquis de manière illégale par ces personnes.

A la même époque, les fonds tunisiens du clan Ben Ali et égyptiens de l'entourage de Hosni Moubarak avaient fait l'objet d'une même ordonnance. Celle-ci a cependant été prolongée.