Les négociations entre la Suisse et l'Inde en sont à la dernière ligne droite, mais ont récemment subi un coup de frein. L'Inde ne veut pas d'une protection étendue de la propriété intellectuelle comme le conçoit l'industrie pharmaceutique helvétique.
Le ministre de l'Economie Johann Schneider-Ammann a indiqué samedi dans le "Tages-Anzeiger" et "Der Bund" qu'il pourrait faire accepter l'accord de libre-échange avec l'Inde même contre la volonté de l'industrie pharmaceutique. Selon le conseiller fédéral, la signature du texte pourrait toutefois avoir du retard.
Deux scénarios
Johann Schneider-Ammann prévoit deux scénarios. Si le texte passe, alors il y aura signature "et ce, au besoin, même si un secteur de l'économie n'est pas satisfait".
Si par contre les avantages de cet accord ne pèsent pas assez dans la balance, le statu quo prévaudra. "En cas d'échec, les négociations continueront avec le nouveau gouvernement", souligne le ministre libéral-radical.
ats/hend
L'inquiétude de la pharma
Novartis et Roche ont récemment fait part de problèmes concernant la réglementation sur les brevets en Inde. La population indienne ne pouvant avoir accès à de nombreux médicaments occidentaux, trop chers, une industrie des génériques florissante s'est développée au cours des dernières décennies.
De son côté, l'industrie des machines, des équipements électriques et des métaux revendique moins de barrières douanières et de taxes à l'importation.
L'accord devrait d'ailleurs permettre de diminuer les protections douanières de 10,5%, selon Johann Schneider-Ammann.