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L'affaire de corruption présumée au SECO porterait sur plusieurs millions

Le bâtiment abritant le Secrétariat à l'économie. [Keystone - Peter Schneider]
Le SECO est secoué par des soupçons de corruption. - [Keystone - Peter Schneider]
Le Tages-Anzeiger et le Bund révèlent vendredi l'ampleur de l'affaire présumée de contrats gonflés qui secoue le service informatique du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

Le Tages-Anzeiger et le Bund ont publié vendredi de nouvelles révélations sur les procédures illicites présumées dans l'attribution de contrats à des entreprises par le service informatique du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

Une des sociétés impliquées aurait ainsi facturé des prestations pour 10,2 millions de francs en 2010 et 6,2 millions en 2011, affirment les deux journaux sur la base d'un document.

Or, les marges que cette entreprise aurait réalisées sur ces contrats - 6 millions de francs en 2010 et 4,1 millions en 2011 - sont bien supérieures à la normale, notent les journaux.

Plainte pénale

Ces juteux profits auraient par ailleurs été planifiés à l'avance, relèvent le Tages-Anzeiger et le Bund, qui s'appuient sur un autre document.

Le SECO a déposé une plainte pénale auprès du Ministère public de la Confédération dans cette affaire, a indiqué une porte-parole jeudi. Le collaborateur concerné a été provisoirement suspendu.

Lire aussi: Le SECO sous enquête après des soupçons de corruption

dk avec ats

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Fraude présumée dans la comptabilité

Le secteur financier du SECO fait lui aussi face à une affaire de fraude présumée, affirment par ailleurs le Tages-Anzeiger et le Bund.

Un ancien employé aurait détourné plus de 330'000 francs en 8 ans. Les malversations ont été détectées en décembre 2010.

Le procès du fraudeur présumé se tiendra le 21 février prochain à Bellinzone (TI).

Mesures de contrôle durcies?

La Délégation des finances défend l'idée d'inscrire les achats dès 50'000 francs dans la plateforme Simap, le système informatique qui sert à gérer tous les marchés publics de la Confédération.

"L'attribution des mandats de gré en gré est un problème depuis des années", a dit vendredi à l'ats Urs Schwaller (PDC/FR), membre de la délégation des finances, qui assure une haute surveillance parlementaire sur les grands projets.

"Nous demandons l'établissement d'une liste qui recense qui a acheté quoi, pour quel montant et selon quelle procédure", a-t-il poursuivi.

A l'heure actuelle, les achats en dessous de 250'000 francs ne sont pas inscrits sur le système informatique.