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Le PLR défend son conseiller fédéral dans l'affaire Ammann

Le conseiller national PLR genevois Christian Lüscher. [Lukas Lehmann]
La polémique enfle autour de "l'optimisation fiscale" du groupe Ammann / Forum / 14 min. / le 5 février 2014
Après de nouvelles révélations mercredi sur l'entreprise de Johann Schneider-Ammann avant qu'il accède au Conseil fédéral, le Parti libéral-radical a rappelé que les procédés employés étaient légaux.

Après les nouvelles révélations de la presse alémanique mercredi sur les procédés d'optimisation financière employés par le groupe de construction de machines Ammann, le Parti libéral-radical (PLR) défend son conseiller fédéral. Pour le PLR, Johann Schneider-Ammann s'est comporté en tout temps de manière correcte et légale, comme l'a notamment souligné le conseiller national Christian Lüscher (GE) dans l'émission Forum.

L'élu genevois a encore dénoncé une "exploitation politique" de l'affaire entourant celui qui fut patron du groupe Ammann jusqu'à son élection au Conseil fédéral en 2010.

Lorsque des économies fiscales sont réalisées, comme dans la situation du groupe Ammann, elles sont réinvesties dans l'entreprise afin de garantir sa longévité et les emplois (environ 1300 collaborateurs) en Suisse, a indiqué le PLR.

Société basée au Luxembourg

Ces réactions font suite aux nouveaux éléments apportés mercredi par le Bund et le Tages-Anzeiger.

Selon ces quotidiens, le groupe familial Ammann aurait utilisé les services d'une société basée au Luxembourg, Manilux SA. Cette entité fonctionnait comme la banque privée de la société, lui fournissant des lignes de crédit pour ses activités internationales.

rber/gax

LES DOCUMENTS:

Dans ce formulaire du registre du commerce luxembourgeois, Johann Schneider-Ammann apparaît comme membre du conseil d'administration (p.4):

Le bilan financier 2006 de Manilux montre que les actifs de la société s'élevaient à presque 227 millions de francs (p.4):

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Présidence du conseil d'administration

Johann Schneider-Ammann a été membre du conseil d'administration de Manilux de 1992 à 2007. Il en a aussi été le président dès 1993.

Des experts fiscaux interrogés par le Bund et le Tages-Anzeiger indiquent que les montants gérés par Manilux s'élevaient à près de 230 millions de francs. Ces montants n'auraient pas fait l'objet d'une taxation.

Par ailleurs, cette société n'employait apparemment personne au Luxembourg, laissant penser qu'il ne s'agissait que d'une construction juridique.

Le conseiller fédéral s'exprime

Après les nouveaux éléments publiés mercredi, le conseiller fédéral a indiqué par voie de communiqué qu'il avait déjà pris position sur cette affaire le 29 janvier et qu'il ne communiquerait à nouveau qu'après le travail des autorités fiscales bernoises achevé.

Johann Schneider-Ammann indique en outre qu'il envisage l'avenir avec sérénité, rien n'ayant été caché aux services bernois et affirme avoir "toujours agi correctement".