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Didier Burkhalter: "Il est parfois bon de parler le français!"

Didier Burkhalter rappelle que la Romandie a voté non
Didier Burkhalter rappelle que la Romandie a voté non / L'actu en vidéo / 54 sec. / le 11 février 2014
Après le vote de dimanche sur l'immigration, le président Didier Burkhalter a défendu mardi la langue française et rappelé que la Suisse romande avait été une fois de plus mis minoritaire lors de ce scrutin.

Deux jours après le oui à l'initiative sur l'immigration, Didier Burkhalter s'est à nouveau exprimé devant la presse mardi à l'issue d'une réunion avec la commission de politique extérieure du Conseil national. L'occasion pour le président de la Confédération d'une forme de remise à l'ordre à l'intention d'un journaliste alémanique.

Alors que ce journaliste exigeait des précisions en allemand, le président de la Confédération a déclaré - en allemand - qu'il était "parfois bon de parler le français", surtout dans le cas présent, car "la Suisse romande tout entière a dit non à l'initiative". Et c'est elle qui "devra faire avec cette décision, comme d'habitude", a-t-il ajouté. Et de souligner que la Romandie est la région la plus dynamique du pays.

"Situation difficile, mais pas la fin du monde"

Le chef de la diplomatie suisse a par ailleurs assuré que le Conseil fédéral s'est mis au travail après le vote de dimanche. "La situation est difficile, mais ce n'est pas la fin du monde", a-t-il commenté.

Un gros travail concerne la législation d'application, pris majoritairement en charge par le Département de justice et police. Un deuxième domaine d'action concerne les accords de libre circulation signés avec l'Union européenne.

Les questions qui se posent sont leur maintien, leur révision ou leur résiliation, a précisé le président de la Confédération. Aussi bien l'Union européenne que la Suisse peut les résilier, a précisé le président.

Les propos du président sur l'immigration:

La réaction de Didier Burkhalter face à l'initiative UDC
La réaction de Didier Burkhalter face à l'initiative UDC / 12h45 / 56 sec. / le 11 février 2014

Les accords menacés

Enfin, il s'agira d'examiner l'impact du résultat de dimanche sur les relations avec l'UE. Les discussions sur des accords comme "Erasmus+" ou Horizon 2020 sont concernées. Selon le président de la commission Carlo Sommaruga (PS/GE), l'UE établirait un lien entre ces programmes et l'extension de la libre circulation à la Croatie.

La menace sur les fonds européens de recherche inquiète Patrick Aebischer

Quant à l'accord bilatéral sur l'électricité, Didier Burkhalter n'est pas surpris qu'il puisse être suspendu, celui-ci n'étant de toute manière pas finalisé.

La Commission européenne a d'ailleurs annulé lundi une réunion prévue sous peu, laquelle devait aborder des points techniques des négociations, a indiqué mardi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Une future réunion ne se justifiera que lorsque les pourparlers au sein de l'UE, ainsi qu'entre l'UE et la Suisse auront clarifié la poursuite de la collaboration, écrit en substance le DFAE.

ats/jgal

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La commission attend une stratégie rapidement

Face aux défis qui attendent la Suisse après le vote de dimanche, la commission du National s'est dit "très soucieuse".

Elle a toutefois refusé par 14 voix contre 7 et 2 abstentions d'instituer une sous-commission chargée d'assurer le suivi de la politique européenne.

Par 17 voix contre 6 et une abstention, elle a également rejeté une proposition de postulat de commission chargeant le Conseil fédéral de présenter rapidement un rapport complet détaillant tous les scénarios possibles concernant les relations entre la Suisse et l'UE.

Mais elle attend du gouvernement qu'il soumette une stratégie rapide pour montrer comment appliquer l'initiative tout en poursuivant la voie des bilatérales, selon son président Carlo Sommaruga (PS/GE).