Les entretiens de Watteville, rencontre pluriannuelle entre le Conseil fédéral et les partis gouvernementaux, a tourné au plaidoyer pour le cohésion nationale vendredi à Berne.
La rencontre a été très utile, a estimé le président de la Confédération Didier Burkhalter en réponse aux questions de plusieurs médias. Selon lui, tous les partis ont apporté leur soutien à la stratégie du gouvernement et leur relation avec l'exécutif est plus importante que jamais pour la mise en oeuvre de l'initiative.
L'heure est à la recherche de solutions
Il s'agit désormais de trouver des solutions, pas de refaire la campagne et d'évoquer les responsabilités des uns et des autres, a ajouté le président du PS Christian Levrat. Les discussions ont porté sur le cadre général de politique intérieure et extérieure, aucune proposition d'application technique n'a été abordée, a-t-il précisé.
Aucune décision n'a encore été prise. Le gouvernement décidera dans quelques semaines dans quelle direction il voit une possibilité pour créer une nouvelle relation stable et durable avec l'Union européenne, a répété le ministre. La cohésion nationale est indispensable pour trouver une solution, il faut rester lucide et faire preuve de "calme actif".
Parallèlement à l'élaboration d'un projet de loi, le gouvernement reste convaincu qu'une révision de l'accord sur la libre circulation est possible. En attendant, pas question de boycotter ou de mettre un coup d'arrêt à des négociations en cours, a conclu le Neuchâtelois.
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ats/boi
Les villes suisses veulent être inclues
Les villes veulent avoir leur mot à dire dans la mise en application de l'initiative sur l'immigration. Dix présidents de villes suisses ont écrit en ce sens vendredi au Conseil fédéral (Genève, Lausanne, Bienne, Berne, Bâle, Zurich, Winterthur, Lucerne, Saint-Gall et Soleure).
Ils demandent que ce dernier les inclue dès le début des travaux de mise en application.
Les dix présidents ont pris acte de l'acceptation de l'initiative "avec une grande inquiétude" et rappellent que l'initiative a été refusée dans les villes par 55,7% des voix, d'après leurs calculs.
Les présidents s'inquiètent en outre du "Röstigraben" et de la fracture entre villes et campagnes. Ils demandent donc au Conseil fédéral de "porter une attention toute particulière à la cohésion de notre pays."